Maintenir un manteau neigeux homogène durant toute une saison et offrir des pistes toujours parfaites constitue un défi de taille pour les stations de sports d’hiver. Pour preuve, les conditions climatiques qui cette année n’ont pas favorisé la venue des vacanciers dans les montagnes. Pour pallier à cette problématique, SNOWsat a mis en place un système de gestion professionnelle des pistes et de la flotte avec une mesure de l’épaisseur de neige par satellite.
Comment ça marche ?
La position de la dameuse est calculée en permanence avec une précision de l’ordre de quelques centimètres. Une fois déduite la hauteur de l’engin, cette valeur est comparée à la hauteur d’un modèle numérique du terrain intégré au système (hauteur de référence). La différence entre ces deux valeurs correspond à l’épaisseur de neige à l’endroit où se trouve la dameuse.
La production de neige de culture est l’une des principales sources de coûts pour un domaine skiable. Les informations détaillées fournies par SNOWsat permettent donc de savoir précisément quand et quels enneigeurs activer. Cela optimise les durées d’intervention des dameuses et autorise une production de neige adaptée aux besoins.
Comment cette technologie / innovation va-t-elle révolutionner le tourisme et le sport ?
Leur objectif est avant tout de fournir une technologie qui analyse des données en temps réel pour une gestion des pistes de haute qualité et ainsi optimiser les coûts d’exploitation des pistes. « Mais ce qui va réellement changer c’est l’allongement des périodes d’ouverture des pistes », déclare Olivier Hargoaa, Chief Technical Officer du bureau d’étude.
Même si fondamentalement le sport en lui-même ne changera pas, les usagers, eux, auront à disposition des pistes de meilleure qualité quelque soit les caprices météorologiques. Comme en témoigne la station de Peyragudes (dans les Pyrénnées) qui, grâce aux nouveaux moyens de production ont pu ouvrir davantage de pistes sur les 2 retours des Agudes et de Peyresourde.
Aujourd’hui ce sont environ une centaine de stations qui utilise la solution SNOWsat comme outil d’aide à la décision, telles que Valthorens, l’Alpe d’huez, les 2 Alpes, Avoriaz, les Gets etc.
L’entreprise accompagne également des acteurs comme la FIS (Fédération Internationale du Ski) qui définit un cahier des charges précis pour les domaines alloués aux compétitions et qui souhaite s’assurer que la qualité des pistes est bien conforme aux exigences techniques. Une fois les profils de pentes enneigés établis, SNOWsat en étudie les données et la conformité.
Quels autres impacts cela entraîne-t-il ?
« Nous travaillons davantage vers des outils collaboratifs pour rassembler les personnes qui d’ordinaire ne travaillent pas ensemble », comme le confie Olivier Hargoaa.
En tant qu’outil d’accompagnement à la gestion intelligente des volumes de neige, SNOWsat tient compte des transformations subies par le manteau neigeux au cours de la journée et de la nuit de damage. Le système de mesure est si précis que les dameurs et nivoculteurs (personnes qui gèrent le réseau de neige de culture) redécouvrent chaque nuit leur métier. Ils s’adaptent aux besoins réels et produisent la « juste neige » au « bon endroit ». L’impact social est donc important puisque ces nouveaux dispositifs permettent de créer du lien entre les acteurs de la station.
SNOWsat en bref : Le projet SNOWsat a vu le jour il y a une dizaine d’année et fait désormais partie du groupe Kässbohrer, numéro 1 mondial des engins tous terrains utilisés au service de l’environnement, de la nature et des loisirs. SNOWsat emploie une trentaine de personnes au niveau monde avec son bureau d’étude situé à inovallée (Meylan) qui comptabilise 10 personnes.
Pour aller plus loin : http://www.leservicekom.com/pistenbully/actualite-pistenbully.html#.WGzJUOkizX4
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