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Les chaudières numériques de Stimergy chauffent la piscine de la Butte-aux cailles et hébergent le datacenter de Team To

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Christophe Perron, fondateur de Stimergy (Photo l’Energeek)

Dans le cadre de son plan climat, la mairie de Paris poursuit son objectif de réduction de 25% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020, y compris pour ses équipements sportifs. Elle avait donc  lancé en 2015 un appel d’offres pour chauffer une partie des bassins de la piscine de la Butte-aux-cailles à partir de chaleur issue des serveurs informatiques. C’est la start-up iséroise Stimergy qui a remporté l’appel d’offres. La réponse de Stimergy a porté sur l’installation une d’une ferme comprenant plus de 100 serveurs au sous-sol de cette équipement municipal classé monument historique. Un échangeur de chaleur permettra de valoriser l’énergie dégagée par les calculateurs, qui permet de chauffer à 27° tout ou une partie du bassin intérieur de la piscine. Avantageux, ce procédé permettra de fournir une énergie constante, la centrale de données fonctionnant 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
Stimergy revend la chaleur 15 à 20 % moins cher que la Compagnie parisienne de chauffage urbain (CPCU), fournisseur d’énergie de l’établissement. L’entreprise spécialiste des chaudières numériques revend à la mairie de Paris 8 à 9 centimes le kWh. Le système couvre entre 8 et 10 % des besoins de consommation de la piscine. « Cette énergie renouvelable peut également être classée « récupérable » parce qu’elle n’engendre aucun surcoût environnemental. Cela permet d’économiser 45 tonnes de CO2 par an », poursuit Arnaud Guillen de Stimergy.
Surtout, vertu principal de l’économie circulaire où les déchets des uns fait la matière première des autres, les calculateurs de Stimergy hébergent  le data center de Team To, l’antenne parisienne de ce studio d’animation 3D qui peut ainsi développer sa capacité de calcul pour produire des films sans avoir à consommer de l’énergie pour refroidir ses serveurs !
Si cette opération est une innovation pour Paris, elle devient presque banale pour Stimergy qui chauffe déjà l’eau des douches du gymnase de l’université Lyon-Jean-Moulin, et alimente aussi en eau chaude les radiateurs d’une vingtaine de logements sociaux à Grenoble ou encore une résidence étudiante située en Isère.
En janvier dernier, la start-up a levé 1,25 million d’euros auprès de fonds spécialisés dans les greentech (Demeter Partners et Phitrust Innovation). Son but est de développer ces offres en France et se développer à l’international. Car ces innovations sont loin d’être des solutions locales. En juin dernier, Google a annoncé son intention d’acheter pour 600 millions de dollars la centrale à charbon de Windows Creek (Alabama) pour y installer des datacenters. Ces appareils seront refroidis naturellement grâce aux réserves d’eau naturelles. Quant à l’énergie qu’ils produiront, elle sera revendue à la Tennessee Valley Authority, le principal fournisseur d’électricité aux États-Unis.
C’est donc avec confiance que Stimergy prépare actuellement une nouvelle levée de fonds pour accélérer sa croissance sur un marché en plein essor, comme le confirme le buzz actuel dans la presse nationale :

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